Rapports spéciaux

Au Manitoba, toutes les deux heures, un enfant est exposé à un incident de violence entre partenaires intimes (VPI) rapporté par la police. L’exposition à la VPI pendant l’enfance peut être profondément traumatisante pour les jeunes, dévastatrice pour leur sentiment de sécurité et à l’origine de problèmes durables de santé mentale, et elle renforce parfois les cycles de violence intergénérationnelle.

Premier de son genre, ce rapport spécial suit 671 enfants et jeunes du Manitoba ayant été exposés à la VPI en avril 2019 pour nous permettre de comprendre les réponses qu’ils ont obtenues de la police, des Services aux victimes et des Services à l’enfant et à la famille. Le rapport replace les enfants exposés à la VPI de façon à les considérer comme des victimes principales qui ont droit à des services. À la lumière des commentaires recueillis auprès des jeunes ayant vécu ce genre de situation, auprès du Conseil des aînés et des fournisseurs de services, le rapport spécial propose sept recommandations pour améliorer l’efficacité et la réponse des services destinés aux enfants, aux jeunes et aux familles du Manitoba.

Trop souvent invisibles, les garçons du Manitoba ont besoin de notre attention. Pour faire suite à une enquête de 2020 centrée sur les décès par suicide chez les filles, le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes du Manitoba s’est penché sur les problèmes courants chez les garçons manitobains à risque de suicide ou d’homicide et sur les améliorations systémiques possibles pour aider les jeunes hommes, en particulier ceux issus des Premières Nations, des Métis ou des Inuits. Parmi les 45 garçons ayant fait partie du système de protection de l’enfance qui sont décédés par suicide ou par homicide, et dont les histoires ont inspiré ce rapport spécial, 78 % ont été identifiés comme des jeunes des Premières Nations et 49 % vivaient dans le nord du Manitoba.

Guidé par sa gardienne du savoir et son Conseil des aînés, le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes a utilisé des méthodes de recherche d’enquête et de recherche qualitative en vue de la rédaction de ce rapport. En collaboration avec Marlyn Bennett, une universitaire et professeure autochtone de l’Université du Manitoba, le Bureau a également organisé un atelier de narration numérique avec deux jeunes hommes des Premières Nations, Michael Breland et Trevor Merasty. Ils ont créé un vidéoclip, qui accompagne le rapport, dans lequel ils racontent certaines de leurs expériences vécues. Conformément à son autorité en vertu de la Loi sur le protecteur des enfants et des jeunes, et conformément aux appels à l’action de la Commission nationale de vérité et réconciliation, la protectrice des enfants et des jeunes formule quatre recommandations dans ce rapport pour améliorer l’efficacité et la réactivité des services de protection de l’enfance, d’éducation et de justice destinés aux jeunes du Manitoba.

Le droit d’être entendu est un rapport spécial présentant les pensées et les opinions de centaines de jeunes du Manitoba qui ont discuté des problèmes dans leur communauté et proposé des solutions pour un avenir meilleur. Les résultats proviennent d’un sondage en ligne et d’une tournée provinciale d’écoute des jeunes organisés par le personnel du Bureau du protecteur des enfants et des jeunes du Manitoba en 2020. Cette tournée d’écoute des jeunes visait à mieux faire connaître les droits des enfants et à recueillir des renseignements sur les défis, les priorités et les solutions que les jeunes perçoivent dans leur communauté et dans l’ensemble de la société.

Les jeunes ont soulevé une variété de problèmes divers et souvent interreliés auxquels ils sont confrontés dans leur communauté, notamment la consommation de substances, la santé mentale et le bien-être, la pauvreté, la violence, le racisme et la discrimination. En très grande majorité, les jeunes ont parlé de la nécessité d’investir davantage dans des programmes accessibles en santé mentale et en lutte contre les dépendances et d’offrir plus d’activités récréatives favorisant le bien-être et le développement d’un sentiment d’appartenance. Ce rapport spécial offre aux gouvernements et aux décideurs du Manitoba l’occasion d’entendre le point de vue des jeunes et d’utiliser ces contributions pour prendre des décisions éclairées quant à leurs priorités stratégiques et à leur financement. Nous sommes à votre écoute. Tous les jeunes qui n’ont pas eu la possibilité de participer à la tournée d’écoute peuvent répondre à notre sondage en tout temps pour nous faire part de leurs réflexions.

Combler les lacunes : parvenir à l’égalité réelle pour les enfants du Manitoba en situation de handicap est un rapport spécial qui tire son origine de l’enquête sur la mort d’une enfant et de recherches systémiques plus vastes. Le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes du Manitoba a été avisé du décès d’Emma* en 2017. La famille d’Emma, qui a eu beaucoup de mal à se retrouver dans l’offre de services aux personnes handicapées au Manitoba, a fini par se tourner vers les Services à l’enfant et à la famille pour obtenir de l’aide. Emma est morte accidentellement quelques jours à peine avant la tenue d’une réunion sur les systèmes d’urgence pour discuter de son placement hors domicile.

En plus des résultats de l’enquête sur le décès d’Emma, le rapport du Bureau du protecteur des enfants et des jeunes comprend : les constatations d’un sondage mené auprès des soignants d’enfants et de jeunes handicapés; des entrevues avec des universitaires, des fournisseurs de soins (passés et actuels), des familles et des enfants et des jeunes handicapés; et une analyse approfondie des données des Services aux enfants handicapés et des Services à l’enfant et à la famille. Plus de 400 personnes ont été consultées pour la préparation de ce rapport. Le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes du Manitoba y formule neuf recommandations pour l’amélioration du système destinées au gouvernement provincial et aux fournisseurs de services. *Nom fictif.

Phoenix Sinclair aurait soufflé ses 21 bougies cette année. Pas moins de 15 ans se sont écoulés depuis qu’elle nous a quittés, dont 7 depuis la publication de l’enquête publique sur les circonstances de son décès. Heureusement, le système de protection de l’enfance a bien évolué depuis. Cependant, nous attendons toujours qu’il propose des services de soutien constants pour garantir la sécurité de nos enfants.

À la lecture de ce rapport spécial, vous constaterez que si des changements sont couramment apportés à grande échelle, les besoins des enfants et des adolescents ne sont malheureusement pas toujours une priorité. Par conséquent, des services fiables et équitables ne sont pas toujours à la portée de toutes les familles. En dépit de l’importante enquête publique sur la mort de Phoenix Sinclair et des 62 recommandations qui en ont découlé, des enfants meurent encore des sévices infligés par leurs bourreaux. Par exemple, entre 2008 et 2020, 19 enfants manitobains de moins de 5 ans sont décédés des suites de mauvais traitements. C’est en grande partie pour leur rendre hommage que ce rapport a été publié et que le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes y a formulé 5 recommandations pour améliorer les politiques en la matière.

Ce rapport spécial fournit à la population manitobaine de l’information sur la conformité du gouvernement du Manitoba aux 23 recommandations formulées par le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes entre le 15 mars 2018, soit la date d’entrée en vigueur de la Loi sur le protecteur des enfants et des jeunes, et le 31 décembre 2019.

Les problèmes de santé mentale ou de dépendance affectent un grand nombre d’enfants et de jeunes manitobains; or, depuis des années, la demande pour ces services de santé dépasse largement l’offre. Au cours des cinq dernières années, le suicide est devenu l’une des principales causes de décès chez les jeunes manitobains de 10 à 17 ans. Ce rapport spécial se penche sur les leçons tirées du suicide de 22 jeunes manitobaines. Ces filles âgées de 11 à 17 ans, qui vivaient principalement en milieu rural et nordique manitobain, sont décédées entre 2013 et 2019. Leurs difficultés font ressortir les lacunes majeures dans les services provinciaux en santé mentale et en dépendances. Le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes du Manitoba a formulé 7 recommandations au gouvernement provincial en vue de régler les problèmes du système et d’améliorer le bien-être des enfants et des jeunes manitobains.

Au Canada, les décès soudains et inexpliqués demeurent la deuxième cause de mortalité chez les nourrissons de 1 à 12 mois. En plus d’être un grave problème de santé publique, les décès de nourrissons liés au sommeil constituent un enjeu lié aux droits de l’enfant. Ce rapport présente la nature et l’étendue des décès dus à un environnement de sommeil non sécuritaire au Manitoba, étudie les obstacles et les problèmes qui nuisent à la réduction des facteurs de risque connus et formule 13 recommandations ciblées pour accroître l’efficacité et la réactivité des services destinés aux nourrissons et à leur famille. Le rapport contient un véritable message d’espoir : il est possible de réduire le nombre de décès dus à un environnement de sommeil non sécuritaire dans la province en s’attaquant aux facteurs de risque connus. La plupart des décès de nourrissons liés au sommeil peuvent être prévenus en réduisant les facteurs de risque connus et en couchant toujours les nourrissons seuls et sur le dos dans un lit d’enfant.

L’histoire de Matthew est celle de parents souhaitant désespérément sauver leur fils. Les six années durant lesquelles Matthew a lutté contre la dépression, l’anxiété, la consommation de substances et des pensées suicidaires ont consumé sa famille. Sa mère vivait dans la peur qu’il lui arrive quelque chose si elle ne parvenait pas à lui offrir une présence et une aide constantes. Pour la famille, il ne faisait aucun doute que les interventions éparses en santé mentale qu’on leur offrait n’étaient pas coordonnées et n’aidaient pas leur fils à se remettre sur pied. Matthew a rencontré plusieurs intervenants, y compris des psychologues scolaires et communautaires, des psychiatres, des thérapeutes publics et privés, des ergothérapeutes, des médecins (son pédiatre ainsi que des médecins rencontrés lors de soins d’urgence et d’hospitalisations), des agents de police, des ambulanciers paramédicaux, des équipes du Service mobile d’intervention d’urgence et du personnel des Services à l’enfant et à la famille. Malgré tout, sa famille ne parvenait pas à obtenir de l’aide à long terme pour Matthew.

Tina Fontaine restera peut-être toujours connue pour les circonstances tragiques de son décès, mais c’est sa vie qui est importante et qui mérite d’être racontée.

C’est le 17 août 2014 que la plupart des gens découvrent le nom de Tina Fontaine, mais son histoire commence bien avant cette date. Tout commence avant même la naissance de Tina, le premier jour de l’année 1999. Pour découvrir l’histoire de Tina et bien comprendre les raisons pour lesquelles elle symbolise la colère grandissante d’une nation ulcérée, nous devons tous et toutes retourner aussi loin qu’à l’arrivée des colons européens et nous interroger sur notre intérêt ou notre désintérêt pour la vie et l’expérience des jeunes autochtones.

Le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes du Manitoba a publié aujourd’hui son deuxième rapport public sur le décès d’enfants depuis l’élargissement de son mandat plus tôt cette année. Le rapport d’aujourd’hui, qui s’intitule Besoin de protection : l’histoire d’Angel, dresse le portrait d’Angel, une jeune femme décédée à 17 ans après une vie marquée par de nombreux traumatismes non traités. Le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes y aborde plusieurs thèmes : les expériences négatives de l’enfance, l’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes, le besoin pressant d’un continuum de soins, y compris des traitements sûrs et sécuritaires de la toxicomanie chez les jeunes, et d’autres appels à l’action pour que le gouvernement provincial mette en place une stratégie solide en matière de santé mentale chez les jeunes, dont le besoin se fait cruellement sentir. Le Bureau du protecteur des enfants et des jeunes fait des liens entre ce qui est arrivé à Angel et ce qui arrive aujourd’hui à de nombreux jeunes qui participent au programme de défense des droits au Bureau du protecteur des enfants et des jeunes du Manitoba.

Dans sa première enquête publique sur le décès d’un enfant depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur le protecteur des enfants et des jeunes en mars 2018, la protectrice des enfants et des jeunes du Manitoba, Daphne Penrose, raconte l’histoire d’un jeune autochtone décédé tragiquement lors d’un accident de la route dans une localité rurale.